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d’autres soutenaient que la periode de protection offerte par les vaccins choleriques tues ne durait que 7-9 mois, plutot 6, ou mSme moins. En resumant les observations qu’ils avaient pu faire au cours de 1’etude statisti-que que nous avons deja mentionnee, Adiseshan, Pandit & Venkatraman (1947) declaraient a ce sujet que:
«Dan$ les villages o& une deuxićme epidemie eclate dans les six mois qui suiven( la premićre, rincidenee du cholćra chez les person nes vaccinćes au moment de la premićre epidemie est nettement inferieure k celle des tion-vaccinć$. Ces differences sont staeistique-ment significatives. La protection confćrće par Tipjection anticholćriąue se poursuit donc pendant six mois, au moins.
» Bień que les chiffres dont nous disposons soient trop faibles pour permettre une conclusion prćcise, fabsence virtuelle de cholćra, panini les individus vaccines, dans les village$ infectćs k nouveau entre les sixićme et douzieme mois qui suivent la premićre poussee epidemiąue, fait pressentir que la duree de Timmunite peut atteindre douze mois. > [Trad.l
11 rćsulte de ces observation$ que, dans les localites oii le cholćra sur-vient, ou peut survenir, sous formę epidemiąue, chaąue annee, les revacci-nations annuelles sont indiąućes. Hetsch (1928), en resumant Pexperience qu’il avait acquise sur la durće de Fimmunite aprćs la revaccination chole-rique, durant la premićre guerre mondiale, etait d’avis qu’aussi longtemps qu11 existe un danger dłinfection, on devrait administrer, a intervalles de six mois, des doses de rappel de 0,5 ml de vaccin cholerique — procćdć qui s’est avere satisfaisant dans les armees allemande et autrichienne,
Tests d'ćwIuation
II est essentiel de dire que les ćpreuves employees pour Tessai de la valeur immunogene des vaccins bacteriens en gćnćral, et du vaccin chole-rique en particulier, ne forment qułune partie des examens nćcessaires pour affirmer le caractćre adeąuat de ces produits. M est d’une importance pri-mordiale de determiner, d’une part, que les produits termines ont une normę convenable, et d^affirmer, d*autre part, qu’il$ ne contiennent aucune contamination aerobie ou anaerobie, et aussi, dans le cas des vaccins tues, que la technique de sterilisation employće a bien ete effective. A moins qu*il ne soit du ressort d*un laboratoire d*essayer les vaccins du commerce, raccomplissement des epreuves precitees constitue une partie du travai! courant de la fabrication du vaccin»
Un premier temps de grandę importance consiste k verifier que les vaccins cholenques delivres ne produisent aucune reaction anormale, en raison soit d’une toxicite exageree, soit d’une teneur excessive en phćnol ou autres antiseptiques. Pasricha, Chatterjee & Paul (1938) ont recommandć de s’assurer de Tabsence d’une toxicite trop forte, par la $urvie des cobayes qui reęoivent dans le pćritoire des doses de 5 ml du produit k eprouver; une teneur non excessive d’antiseptique devait ćtre prouvće en injectant par voie sous-eutanee des doses de 0,5 ml du vaccin examine k des souris