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refere aux cas impliquant des elites qui imposent un changement de rćgime par le haut. Finalement, il y a revolution selon Karl et Schmitter lorsque le changement est initie par les masses qui forcent un changement malgrć une resistance de la part des elites au pouvoir54. II s’agit ainsi d’une conception beaucoup plus ćtroite du concept de rćvolution, que celles adoptees au niveau de la sociologie des revolutions de quatrieme genćration, ou la violence n’est pas consideree comme une composante cssenticlle de la definition.
En ce qui a trait a Pimpact des modes de transition pour la consolidation democratique, un pacte entre Popposition et les elites au pouvoir genćrerait les meilleures conditions pour la consolidation democratique, alors que Pimposition serait la seconde meilleure option. Les deux modes de transition menes par les masses seraient associes k une consolidation democratique moins probable, avec la revolution comme modę de transition ayant le moins de chances de se trąduire en democratie consolidee et stable. Si la transitologie accorde une attention particulićre aux regimes precedant et succedant la transition55 et si plusieurs auteurs, comme Karl et Schmitter, ont postule une association entre les modes de transition et la qualite du resultat dćmocratique, peu de chercheurs se sont penchćs sur Tassociation entre le regime autoritaire precedant la transition et le modę de transition, et le lien entre le modę de transition et les caracteristiques de Pancien regime demeure sujet a controverse56. Par exemple, Panalyse de la troisieme vague de dćmocratisation dans trente-cinq pays rćalisće par Samuel Huntington n’a idcntifie que peu de relations entre la naturę du regime autoritaire en place et le modę de transition57.
34 Svend Skanning et Jorgen Molier. 2013. op cit., p. 132. 53 Stein Ugelvik Larsen. 2000. op cit., p. 134.
36 Herbert Kitschelt et al. 1999. op cit., p. 14.
57 Samuel P. Huntington. 1993. op cit.