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militants que 1’action est consideree. LEspoir est fonde tout entier sur iopposition des deux partis fondamentaux qui s affrontent: la barbarie du fascisme et 1’humanisme du communisme qui seul peut creer la fraternite universelle, redonnant a chacun sa dignite. II nen demeure nas moins que 1'Espoir est 6crit dans une perspective stalinienne. L’en-^e ’mble des croquis qui composent le livre s articule autour de deux

issagcs fondamentaux:

1    - celui de la revolution espagnole, de 1’anarchie k 1’organisation, de 1’apocalypse a la discipline, de la guerrilla a 1’armće;

2    - du personnage de Manuel, de revolutionnaire sentimental, plein d’amour et d’enthousiasme, au communisme conscient qui mai-trise ses sentiments et au chef militant.

Ainsi comme l’ecrit Goldmann:

»LEspoir apparait, inversement, comme un univers qu’on pourrait qualifier de post-epique dans la mesure ou l’individu au lieu de se rćaliser dans la communaute et de constituer avec elle une unitę organique, se trouve nie dans sa spontaneite et sa ple-nitude par la discipline et 1’organisation. Au fond, Malraux est passe, avec ces deux recits dont l’univers est centre sur la recon-ciliation entre l’individu et la collectivite, du stade anterieur a cette reconciliation a celui ou il a fait de la technocratie politique et militaire le veritable sujet de 1’histoire*.⁴⁴

LE THEATRE DE SARTRE. L’AMBIGUITE DE TOUTEACTION POLITIQUE

Goldmann a consacre a Sartre au moins deux etudes fondamenta-les, la premiere est une discussion des th£ses de la Critiąue de la Rai-son Dialeclique,^iS la seconde est une approche structurale de son thea-trc.⁴⁰ C’est cette seconde approche que nous evoquerons ici. A travers tous les developpements de la pensee de Sartre, Goldmann s’efforce de degager tout d’abord plusieurs etapes fondamentales. Ainsi dis-tingue-t-il au moins quatre periodes successives:

-    la premiere comprend ses deux essais sur Ylmagination, et Ylma-ginaire, ainsi que les quatre nouvelles reunies dans Le Mur.

-    la seconde comprend la Nausee et l'Etre et le Neant. Elle corres-pond a la naissance de l’Existentialisme que Goldmann qualifie de »philosopie de la limite et de rćchec«.

-    la troisieme correspond au projet de Sartre de concilier la liberte d action de l’individu et la libertć d’autrui. Ce sont ces probl£mes que tente de resoudre la critiąue de la raison dialectiąue.

L’ensemble de ces problemes se retrouveront dans son theatre que l’on peut sommairement diviser en deux cycles de pi^ces:

a) Les Mouches, Morts sans sepultures, Huit Cios, qui mettent Tac-cent sur le probleme de la relation entre le choix librę et son resultat effectif, entre les individus au sein de la communaute.

⁴⁴ Ibidem p. 238-239. ⁴¹ M. S. 242-238 ⁴⁴ S. M. p. 209-264.

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