212 ETUDE SUR LE DIA.LEGTE BERBERE DES ZAIAN ET AlT SGOUGOU
Pareillement, la formę d’habitude employee sans particule ren-force Taffirmation d'une action futurę, indiquant la certitude de son accomplissement (futur energiąue); on releve surtout cet emploi apres les particules de serment :
iga U <i tiłiimi i (aut limehjubin.T le chretien a juro qu’il altein-drait les femmes voilees.
igiiU ubl ennesłuni li ifuilail Hali afelln nnes, le fils du chretien a fait au Tafoudait le serment d'en gravir le sommet. i na s : « ulluh inek uł ii / ii luśil telteh hem felteh łasa fil » II lui dii : « Par Dieu, si tu ne me le donnes pas je te devorerai sans aucun doute, et je devorerai le chene. »
On peut rapprocher a ce point de vue la formę d’habitude, du pretśrit, qui lui aussi estutilise au lieu du futur quand la certitude que 1'action va s’accomplir est telle qu’on considere d’ores et deja cette action comme chose faite (v. n° 197).
idhihgleh l g tranu! Par Dieu! je vais la jeter dans le puits!
s* 1
Mais 1’affirmation avec le preterit est moins forte qu’avec la formę d'habitude.
Cette acception particuliere de la formę d’habitudę explique son emploi apres l’adverbe uł pour nier une action futurę :
leddur, j’irai certainement; ur leildur, je n’irai pas (v. plus bas).
La formę d’habitude exprimant ainsi une affirmation renforcee est parfois precedee de l'une des deux particules ad et mli lui.
1" Elle est precedee de ad quand 1’action qu'elle indique est pos-terieure a cel le exprimee par le verbe de la proposition principale, mais on ne releve des exemples de pareil emploi que dans les chanls, et il fant voir la une licence poelique :
nnhrl a k linii-... Je me suis fatigue a te dire... a ifłi, uł i-iłun eWnlj a k trgfuler ufella nu. ó grotte, tu n'as-pas de porte que je puisse refermer sur moi.
AA. ur dmich a łkisan a diaun (sek.siireh, urdmieh a i afus uljrrrnd a k I gunie h urdmieh eśśinn' ud ii ilnddum rer s ilif, je n'espere plus, ó verres, vous admirer; je ne compte plus, ó ansę de la theiere, te preparęr; j’ai perdu 1’espoir de voir les bougies laisser tomberdes gouttes de leur sommet.
2° Elle est precedee de uildai quand elle doit exprimer une action presente, renforęant alors 1’aflirmation : present energique.