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rent dans la formę voulue, le firent devant rassemblće de leurs adliśrents, remplirent ce devolr avant la fin des • dangers el assez a teinps pour partagcr avec leurs eon-frfcres les maux de la perseculion, ils en eurent le courage.
« De cequi prćcede, il sensuil que les prfilres & qui on donnait 1‘injuste quulification de refractaires, formaient une inunense majoritć. Je les divise en quatre classes, a raison -des dillerentes posilions oii ils se placerent, ou furent placćs :
« Un grand nonibre semigra ;
« Dautres furent conduits dans des maisons darrćt;
- u Plusieurs subirent la dćportalion ;
« 118 prirent le parli de se cacher el y rśussirent.
(i En vertu d'une combinaison proposee par MM. les grands vicaire3, el adoptee sans dćtoi par leurs confreres, on se distribua, sur la surface du diocfcse, de faęon a elre, avec le inoins de danger possible, le plus & porlee, cepcn-dant, de porler au peuple lidele les secours du minisle.re. de harceler le scliisme naissanl, de lui enlever ses quel-ques conqu£tes et d empAcher de les śtendre. Presque partout, móiue dans les villes, ils trouv6rent des asiles.
« On rem porta de grands succ&s : icl, ne trouvant per-sonne pour ouvrir les ćglises, l intrus arrivanl ne pouvait prendre possession. L&, il fallait la presence de la force armee pour l introniser. Ailleurs, il fallait prendre les passants par le bras, arracher les gens de la maison, les tralner, pour avoir des assistants au nouveau culle.
(« Dans la grandę majoritć des paroisses, laversion la mieux prononcee et le inćpris le plus capable d humilier une 3me, poursuivaienl les nouveaux veuus. En aucun endroit, bon visage, mais rebut, inais reproches et gour-mandes.
« Cela n empćchail que les prólres cacbćs uc fussenl dans des posilions criliques. Les iusucces des scliismati-
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qucs augrnentaient la fureur, lacharnemenl avec lesquels on en faisait recherclic, et la haine qu'on leur porlait. 11$ se conservaienl, ils ćchappaient cependant. Comment?
« Selevant au-dessus de loute considćration, du pćril mfcme de perdre.la vie et la fortunę des enfants, on les rechercbait, on les conduisait, on les hćbergeait, on les faisait jouir des bienfaits de la plus gćnćreuse charitć. M6me les dśtenus, dans les maisons darrót, etaient agrea-blement forcćs de reconnaitre qu’eux-m6mes n'avaient rien k regretter de leur ćtat ancien pour la nourriture, que la libertć.
« Ceci est une fleur qu’avec joie et*attendrissement, j attache a la couronne de calholicisme que mśritesi bien le peuple de Leon. Peul-ćlre, n y eut-il pas de diocćse 0C1 1’amour de cette vćritć ait dlć plus fertile et plus fćcond en honnes ceuvres. *
« La partie du dioc&se ou soblinrent des succ£s contrę le schisme avec plus d'eclat, est cclle qu'on appelle « la inontagne ». Aucun prótre n'avait pu y rester. Le schisme audacieusement y lcvait la t£le. Mais ce trioinpbe ful ćphćraere. Une mission, courageuseinent sollicitćeet pru-demment accomplie par quatre confrćres, aussi distin-gues par leur żele que par leurs lumióres, fit h la catholi-citś reprcndre vie et le dessus.
a De la part des cachćs, se donnaient, entre temps, les plus beaux et les plus frśquents exemples de constance, de sainte iutrćpiditó, de zóle, de pćnilence, de concorde, dhabilelć dans leśp^ce de guerre quils faisaient. damour pour 1'unitć des principes, d exaclitude k se plier aux agenda qu'fis recevaient. Qu‘est-cequi pouvait nourrircet ensemble de vertus sacerdotales ? J en trouve la cause dans la correspondance presque suivie qui put s entrete-nir entro le grand et vertueux Ev£que de Saint-Pol de Leon, ró/ugie en Angleterre, el ses deux agenls princi-