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L ’education dans la Peninsule iberiąue
institue par Diego Ramirez de Villaescusa de Haro, ancien membre du collage de San Bartolome et futur eveque de Cuenca, le college de Saint-Jacques Zebćdee, plus connu sous le nom de college de Cuenca et, en 1517, Pćv6que Diego de Muros crea celui de San Salvador dit d’Oviedo. A Valladolid, le Cardinal Pedro Gonzalez de Mendoza fonda en 1479 le college de Santa Cruz, auquel le papę accorda les privileges et exemptions de celui de San Bartolome de Salamanque ; en 1487, Peveque de Palencia Alfonso de Burgos crea pour les Freres Precheurs le college de San Gregorio a cóte du couvent de San Pablo. Les colleges de San Bartolome de Salamanque et Santa Cruz de Val-ladolid formerent les elites de PEglise et de PEtat aux XVe et XVIe siecles en Castille.
Mais d’autres colleges furent ouverts, dont certains donnerent ensuite naissance a des universites. Dans le royaume d’Aragon, fut fonde le premier college de la Peninsule iberique, par Domingo Pons en 1370 a Lerida, sous l’invocation de Santa Mana et avec les consti-tutions de Saint-Clćment de Bologne, pour douze clercs qui y etudie-raient le droit et la theologie. Si, au Portugal, les demieres volontes du docteur Diogo Afonso Mangancha, qui voulait en fonder un a Lis-bonne en 1447, ne semblent pas avoir ete respectees, en revanche a Alcald de Henares, un college apparut des 1458, qui se transforma au debut du siecle suivant, sous 1’impulsion du Cardinal Cisneros, en une grandę universite ou predominerent les arts et la thćologie. En 1485, Pecolatre du chapitre de Tolede fonda dans sa ville le college de Santa Catalina ouvert a douze clercs pauvres. En 1490 s’etait ouvert k Pallars, a une centaine de kilometres au nord de Lerida, le college dominicain de Santiago pour soixante-douze etudiants de 1’ordre et trente-trois seculiers. Des sa nomination comme archeveque du siege restaure de Grenade, en 1492, Hernando de Talavera y crea le college de San Cecilio pour vingt clercs. Les constitutions des colleges pre-voyaient que les etudiants fussent des clercs de bonne familie aux-quels etaient foumis, non Penseignement qui, a Salamanque, 6tait donnę a Puniversite ou a San Esteban, mais des facilites d’etudes, grace aux bibliotheques - celle de San Bartolome possedait 180 ouvrages en 1433 et 298 en 1440 - et a la presence de repetiteurs.
Ecoles, studia d’arts et de grammaire, studia des ordres men-diants, universites nationales et etrangeres et colleges constituent donc le cadre institutionnel dans lequel reęoivent une education savante clercs et laics. De ceux-ci, la recherche en Espagne s’est peu souciće et de nombreuses lacunes subsistent quant a leur nombre -Vicente Beltrdn de Heredia proposait le chiffre de 600 etudiants k Salamanque vers 14(X), et 3 000 un siścle plus tard leur recrute-ment, leur provenance sociale ou geographique, la repartition entre etudiants clercs et etudiants laics, la reglementation de la vie scolaire ou universitaire, les libraires et les bibliothćques.