LA SOLUTION 151
qu’elle doit le laisser intact, le respecter: per rerum dicisionem et appropriationem... non impeditur quin hominis necessitati sit suh-ceniendum ex huiusmodi rebus. Et ideo res quas aliqui super obun* danter kabent, ex noturali iure debentur pauperum sustentationi. Voila nettement indique le devoir de 1’aumóne: c’est un du naturel exige par le droit naturel, 1’ordre objectif premier et immuable.
De meme saint Thomas prouvera plus loin (q. 104, 1) que le devoir d’obeir aux superieurs repond a un du naturel, a un droit naturel, parce que precisement 1’ordre objectif des choses nous montre que celles qui sont superieures aux autres leur donnent le mouvement et le branie. Et ideo sicut ex ipso ordine naturali dicinitus instituto inferiora in rebus naturalibus necesse habent subiici motioni superiorum, ita etiam in rebus humanis ex ordine iuris naturalis et dicini tenentur inferiores suis superioribus obedire. Et a cause de cette obligation de naturę, necessitate naturae, on pourra parler d’une certaine obligation de justice: quadam neces-sitate iustitiae (ibid., a. 5).
Voila qui est suffisant pour nous livrer le sens de ce du naturel, et de cette justice naturelle. C est le presuppose necessaire a tout exercice de vertu, puisque tout acte humain qui serait contraire a cet ordre objectif a respecter est foncierement defec-tueux1; et si par sa notion meme et le terme employe, ii accuse nettement des traits de ressemblance avec la justice, il n’indique pas qu’il s’agisse de cette vertu au sens propre. Saint Thomas, en effet, nous dit qu’il est de droit naturel qu’un pere nourrisse son fils en tant que fils: ... ius sive iustum naturale est quod ex sui natura est adaequatum cel commensuratum alteri... uno modo se-cundum absolutom sui considerationem; sicut... parens ad filium, ut
Voir plus haut, p. 14.