la craie, pour que le tracę devienne indele-bile. 11 suffit, pour cela, de pulveriser dessus un fixatif quelconque. La biere ordinaire en est un excellent.
Le redacteur de ces lignes a ete l’eleve d’un instituteur qui, en vingt annees de carriere, s’etait ainsi constitue une collection de plu-sieurs centaines de tableaux ; or, les plus anciens d’entre eux demeuraient parfaite-ment utilisables. On peut donc recommander ce genre d’equipement. Car, alors qu’on ne possede rien d’autre, ces tableaux permettent de pallier beaucoup d^insuflisances mate-rielles. Autre avantage : les feuiUes roulees, tenant peu de place, ne posent pas de serieux problemes de rangement.
o) Collections d'images
Au xxe siecle, 1’image est devenue le meil-leur auxiliairc de 1’enseignement de la geo-graphie, parce qu’elle contribue, chaque fois que Pobservation directe est impossible, a donner un caractere concret a cette disci-pline (voir le chap. 4). II convient donc de constituer une collection de photographies, de gravures et de reproductions. Le profes-seur y verse ses propres documents et ceux que les autorites scolaires lui permettent d’acquerir. Les eleves eux-memes peuvent apporter un concours efficace. D’ailleurs, la photographie se developpant de nos jours de plus en plus, maitres et eleves doivent etre encourages a pratiquer cet art.
Les documents recueillis etant de valeur tres inegale, le choix du materiel utile pour la classe incombe au maitre. La regle a suivre est qu’une image n’est bonne, du point de vue geographique, que si l’on peut en tirer la « substance de la leęon », selon le mot du geographe Max Sorre. Donc, ce qu’il faut ce sont des images :
• demonstratives, aux formes nettes, montrant des sujets caracteristiques ;
• claires, illustrant un seul sujet, com-me le sont les figures de la leęon precedente (pp. 92 et 114) ;
• caracteristiqucs du pays ou du pheno-mene etudie (les photos a sensation et les sujets exceptionnels etant a ecartcr) ;
• recentes, du moins pour des leęons de geographie economique et humaine.
On trouve dans les revues, les journaux, les livres, des photographies qui repondent a ces conditions. Apres un tri severe, il reste tou-jours des specimens utilisables. Avec un petit nombre de photographies, on peut batir une bonne leęon. C’est 1’abus des images, le gavage visuel, qui serait nuisible.
D'annee en annee, la collection va s’enri-chissant. II importe donc de classer les images, de les stocker de maniere a les proteger et a pouvoir rapidement trouver celle que l’on veut etudier. La solution ideale est de les mettre dans des casiers cios, soit a clas-seurs, soit a tiroirs, ou, a defaut, dans de fortes enveloppes (voir le chap. 6). L’in-convenient est que la plupart de ces photographies sont de petit format. Leur exploita-tion en classe ne peut donc se faire que par Fintermediaire d’un appareil de projection. Or celui-ci, malheureusement, ne peut encore s’integrer dans Fequipement minimum. Pour-tant, 1’absence de projecteur n’est en aucun cas une raison suffisante pour se priver d’images. Celles-ci sont, dans tous les cas, indispensables.
d) Autres collections
Le maitre aura parfois interet a constituer avec ses eleves des collections de produits agricoles et artisanaux de son pays et des
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