pcuvent donncr a Pexpansion ćconomiquc dc plusieurs pays une impulsion soutenue. Lc relćyement ćcono-mique des pays industrialisćs dc PEurope occidentale et des Elats-Unis n’a pas amenć unc hausse gćnerale des prix des produits d'cxportation africains, cc qui montre bien quc, dans ces pays, le taux d’expansion dc la demandc globalc dc produits primaires importćs a marquć un ralentissemcnt par rapport au rylhmc dc Pcxpansion ćconomique generale. Or, dans la plupart des pays sous-dćvcloppes, la demandc dc produits importćs tend k distancer Pexpansion de la production intćrieurc. Cettc constatation pourrait conduire a la conclusion para-doxale que, pour ćviter de compromettre leur balance des paicments, les pays de production primaire devraient sc developper k un rythme scnsiblemcnt moins rapide que les pays industriels. Ils doivent luttcr contrę cette tendance cn sc dćveloppant activemcnt sur plusieurs fronts. L’execution des programmes nationaux de dćve-loppcment et des projets industriels a nettement pro-gressć pendant Pannće ecoulće. Un certain nombre d’usincs ont ćtć construites et d’autres sont en chantier. La conclusion de Pimportant accord relatif aux eaux du Nil, signe au Caire le 8 novembre 1959, et de plusieurs accords commerciaux entre des Etats africains, sont des indices encourageants de la cooperation intra-africaine et de bon augure pour Pavenir. Nćanmoins, il faut słefTorcer de poursuivrc les progrćs dans ce domaine. Enfin, pour tirer tout le fruit des clTorts qułils font eux-memes pour leur developpemcnt, quelle que soit Passis-tance bilaterale et multilatćrale qui pourra leur etre accordćc de Pextćrieur, les pays et territoires de PAfrique jugeront peut-etre nćcessairc d’organiser et peut-etre d’orienter diffćremmcnt lcurs plans et leurs actions, sui-vant une optique qui dćpasse les limites de leurs fron-tićres.
84. Le Sous-Secrćtaire aux affaires economiques et sociales a souligne quc la part exccssive et croissante des revenus dissipes dans Pimportation de biens manufactures doit etre attribuee k Pabsence dTinc induslrie locale, au manque de techniciens et k Pinsuffisancc d'investisse-ments de capitaux, et non pas seulement k Pćtroitessc des marches. U a estimć que Pexamen de ces problemes ne saurail etre limite k Pćtude des facteurs purement africains, mais doit prendre en consideration Pćvolution toutc rćcente dc Pćconomie mondiale, en particulicr Pexpansion industrielle qui s’est poursuivie aux Etats-Unis et en Europę, malgrć des courants contraircs de caractere passager. Parallćlemcnt k Pessor rćcent des ćchanges internationaux, il y a eu une ćvolution dćfa-vorable de la balance des paiements des Etats-Unis dont les consequenccs sur Pensemble de Pćconomie mondiale pourraient justifier une etude par les pays africains. Toutc discussion des conditions ćconomiques africaines doit necessairement faire une place privilegiee aux pro-blćmes qui sont lićs aux produits de base. Un certain nombre de pays africains ont cherchć k attenuer les consequenccs des fluctuations des cours sur les marches mondiaux en instiluant des offices de vente et des caisses de compensation. Les cfTorts deployes pour proteger les productcurs semblent avoir donnć de meilleurs resultats en Afrique que dans dłautres rćgions, sans toutefois rćussir a stabiliser les revenus au meme degre que les prix. Le volume de la production a continue de fluctuer et, pour certains produits, il existe un cxcćdent de capa-cite. Cette situation rend urgente unc action interna-tionale pour prćvcnir une production plćthorique. Exa-minant les consequences pour PAfrique de la constitution dc la Communautć economique europćenne. lc sous-sccrćtairc a fait observer que dćs qu*on cree une union douaniere ou une zonę dc libre-echange, on ćtablit auto-matiquement une distinction. Toutefois, aux termes des dispositions actuellement en vigueur, certains produits primaires nc sont pas assujettis k des droits de douanc et, dans les cas oii une rćduction des droits de douane a ćtć operee, elle a ćte ćtendue par les six membres de la Communautć ćconomiquc europćenne k tous les membres du GATT. Les pays africains n’ont donc pas encore commencć a tirer un avantage ou k subir un prejudice du fait des dispositions du traitć de Romę 12. En conclusion. le Sous-Secrćtaire a dit que l’existence meme de la Commission ćconomique pour l’Afrique indique que le continent africain commence k se consi-dćrer comme une unitę economique et a conscience de ne plus ćtre seulement une notion geographique. 11 s*est declarć convaincu que les debats de la session apporte-raient une prćcieuse contribution au devcloppement ćconomique de Pensemble du continent.
85. Tous les membres de la Commission ont fait 1’ćloge dc V Etude sur la situation tconomiąue de /’Ajrique depuis 1959 tE/CN. 14/28)13 preparće par le Dćparte-ment des affaires economiques et sociales. Plusieurs delć-gations ont cxprimć Tespoir que le Secrćtariat serait bientót en mesure de rediger des ćtudes annuelles. D*autres ont ćtć d’avis que les ćtudes devaient etre des jalons marquant les changements de structure qui se produisent en Afriquc et devaicnt, dćs lors, ćtre publiees a de plus longs interYalles. Plusieurs dćlćgations ont prćscntć des commentaires et des suggestions et souligne, en particulicr, la necessite d’etudier certains problemes sur lc plan sous-regional et de procćder a un examcn critique des statistiques utilisćes.
86. La vulnerabilite de beaucoup d’economies africaines a montre combien il importe de ne pas dependre exclusivement de la production primaire. Le developpe-ment et Tćvolution de la demandc interieure de produits alimentaires, ainsi que l’expansion des centrcs urbains et Taugmcntation des revenus, reclament de 1’agriculture une production croissante et plus diversifićc. Le Secrć-taire exćcutif. le representant de la FAO et plusieurs dćlćgations ont souligne qu'au cours des dernieres annees, la production alimentaire avait augmente moins rapidement que la population. Plusieurs dćlćgations ont estimć que pour rcmćdier k cette situation complexe, il fallait prendre des mesures energiques cn vue d’amćliorer certains facteurs sociologiques, comme le regime foncier, la vulgarisation agricole, Porganisation coopćrative et le dćveloppement communautaire. ainsi quc les techniqucs agricoles, la conservation des sols et la lutte contrę les parasites. On a insiste tout particulierement sur la nćces-sitć de perfectionner le transport et la commcrcialisation
** Traitć instituant la Communautć ćconomique europćenne, signć a Romę le 25 mars 1957.
13 Publication des Nations Unieś, n° dc vcnte: 59.1I.K.1.
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