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dattier, s£ve qui leur servira a preparer du vinaigre de «laghmi » (*).

Pour favoriser la montee de seve de Raphia, les Noirs commencent par couper le bourgeon terminal ; une fois lecoulement de seve terminć, ils s’efforcent de faire cicatriser la blessure pour reprendre les incisions quelque temps aprfes.

Precisons que dans la mesure du possible, les indigenes recueillent ou entreposent la seve dans les memes reci-pients ou, sans aucun doute, prolifferent levures et bac-teries.

2.    Varietes de « malafus ». — Selon l’espece pro-ductrice et le procede d’obtention on distingue plusieurs sortes de vins de palmiers :

—    malafu na mwcngi ou na ugasi : tirć apres avoir coupe la fleur małe de palmier Elaeis ;

—    malaf u na ki buła : obtenu en forant un trou dans le stipe du palmier Elaeis ;

—    malafu na maimba (imbu a Panzi) : provenant du tronc de Raphia vinifera P. Beauv. ;

—    malafu na massendi (tombi a Panzi) : provenant du tronc de Raphia Gentilii De Wild. et de R. Laurenłii De Wild., principalement dans le Sud du Kwango.

Chez les Bambala, le « massendi» serait du « malafu » extrait des racines de VElaeis.

3.    Prćparation du « malafu ». — Les connaisseurs — et ils ne manquent pas — savent apprecier la cjualite de la boisson. La s6ve fraiche n’est guere fort prisee par les indigenes, sans doute a cause du gout sucre, principalement a cause du faible degre alcoolique. Aussi ont-ils 1’habitude de laisser le liquide se « faire » pendant deux ou trois jours, a moins qu'ils y introduisent des ingredients qui favorisent la fermentation alcoolique ou aromatisent la boisson.

(^l) A. Bouquet et J. Kerharo, Acta Tropica, VII, 237 (1950).