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10 ETUDE ST IR LE DIALEOTF, BERBERE DF.S Z\TaN ET A1T SGOUGOU
jusqu’ici, nous presentons 1’etude par classe de phenomene.
La richesse exceptionnelle du dialecte zaian nous a permis cette innovation sans avoir hesoin de faire appel aux dialectes etran-gers, sinon pour eclairer, completer, etolTer ou siluer )es donnees fournies par le zaian. Les comparaisons portent en principe sur les dialectes rapproches, de maniere a siluer le zaian dans son cadre linguistiąue. Nous avons faitsurtout appel comme terme de comparaison aux parlers de Demnat, regrettant que l'ouvrage de M. Laoust sur le dialecte des Ntifa ne soit pas venu combler les lacunes existant dans notre connaissance de ces parlers. D’autre part, nousavonsdu en de nombreuses circonstances nous appuyer sur le dialecte des Zemmour qui, faisant partie du nieme groupe linguistique et ayant moins evolue, nous a ete diin precieux secours dans l'explication des anornalies ou nouyeautes que pou-vaient presenter ses deux parents, Zaian et A i t Sgougou.
Les rapprochements avec les dialectes eloignes n’ont ete faits que lorsqu’i!s etaient releves dans ces seuls dialectes, et neces-saires a la darte de l’exposition. Nous avons souvent fait appel aux dialectes arabes voisins du Zaian, car il n’est pas niable que les deux langues au contact aient ici, comme ailleurs, reagi l’une sur rautre; elles se sont fait mutuellemenl des emprunts que cha-cune d’elles sans doute a accommodes a son genie particulier, mais qui etablissent entre elles plus d’un rapprocbement.
Pour les dialectes des Zemmour, lchqern, Heni Mguild, Ait Said, Dades, quelquefois pour ceux de Demnat, nous avons utilise nos notes personnelles; pour les autres dialectes, nous avons mis a contribution les etudes parues jusqu’a ce jour : etudes dont les auteurs sont tellement connus qu’il serait [presque inutile de les rappeler dans ce modeste ouvrage.
I. — HOltPIlOHMilE DT S1\T1VK
Pour la grammaire, nous avons evite autant que possible les sentiers battus et les remarques communes a lous les dialectes ber-beres, notamment en ce qui concerne la place des pronoms affixes des verbes et l’attraction, pour nous arreter sur les particularites du dialecte et les points inleressants. La grammaire a ete nette-ment separee de la phonetique, et nous nous sommes avant tout preoccupe d’etudier le berbere en lui-meme, sans prendre comme point de depart les termes franęais.