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Ces anciennes autorites auraient reconnu le fondateur de 1*empire wolof comm&,rpi k la suitę des habitants de Mengueny et le nouveau souverain aurait laisse 1’integralite des pouvoirg traditionnels.
- Au contraire, selen Robin (1945) P. 253, le Walo etait a cette epoąue une confederation de petits lamanats sans centrali-sation du pouvoir foncier. La situation ancienne avait ete respec-tee par N'Diadiane NfDiaye. Cłest selon cet auteur au troisieme brak (roi) du Walo qu’il appartint, sous la menace dłinvasions ex-terieures dforganiser la defense interno de son royaume. Cłest pour cette raison qufil confia a lłune des plus anciennes familles du pays le śoin de centraliser les anciennes structures lamąnales et, en disposant de la totalite des pouvoirs sur la terre, dłinte-grer les hommes dans un systfeme defensif. Afin dłattacher solide-ment ce dignitaire au trone, il lui reconnut la totalite des pou-voirs d^drainistration de la terre a laąuelle seul un ancien łamane pouvait pretendre. Notons que cette pratique de delegation de pouvoirs regaliens a ete souvent reprise par la suitę dans les etats wolof. C'est dans ce sens qufil faut comprendre les remar-qucs suivantes : "le diawdin est successeur et depositaire des droits des anciens laman. II etait reellement maitre de la terre puisque le brak lui-meme, comme Gaden le rapporte dfapres Yoro Diaw dtait tenu de payer a son avenement une ccutume ou dyok de 10 captifs ... a titre de location de la terre".
II est difficile de choisir entre les deux versions pour les raisons suivantes :
Amadou Wadę tire lłorigine de ses informations de Yoro Diaw qui l'a eduque, qui est par ses cahiers annotes par Gaden (1912) puis Rousseau (1929) la seule source historique actuelle-ment utilisable (l) pour lłhistoire du Walo. Or ce dernier auteur a naturellement tendance k valoriser lłanciennete de sa prepre familie puisqu'il etait 1'arrifere petit-fils du diawdine Ma Diokhor, selon Monteil (1966) P. 13/44.
Robin, qui semble avoir mene des ,,enquetes de terrain" a la fin de la deuxieme guerre mondiale, ne cite jamais ses sources ecrites ou orałeś. Mais il semble qu'il ait pu avoir connaissance du texte d'A. Wadę qui avait ete etabli dŁs 1941 par Bassirou Cisse et dśpose a Saint-Louis. Robin semble s^carter volontaire-ment de la tradition en la completant sur ce point.
Quoi qu'il en soit le diawdine :
- est un ancien chef de terre
- qui a assumś tres anciennement la globalitć des pouvoirs sur la terre k 1’encontre des anciens laman
- agent du pouvoir royal il en est cependant indźpendant puisqufil possede le droit (conjointement) de le nommer, de le conseiller et de le chasser. De plus il ne reside pas a la cour
- chef de terre, cfest son role de chef politique, gestionnaire du patrimoine national, et mandataire des titulaires traditionnels
qui predomine. Mais 1’aspect magieo-religieux do sa fonction apparait dans les institutions suivantes.
(l) Nous n‘avons pu avoir entre nos mains les recherches raenees par Yictoria Coifman k partir de textes wolof ścrits en araba.