76 ŚTUDE SUR LE DIALECTE BERBERE DES ZAlAN ET AIT SGOUGOU
Cette derniere assimilation est preparee par le passage prea-lable de m & n : le dialecte zaian assimilant le d, le U ou le t au n. n’a pu garder tracę de ce changement ni = n; il faut pour le cons-tater faire appel aux dialectes voisins, lchqern et Alt Ougadir.
Chez les Ichąern, m suivi de c7 se change en n :
Ar. mdi na; Ichq. iąnilint, ville.
Ichq. aummuil pl. i ąndnn, pieu.
lchq. śęnil pour śenul. F. H. leśmail, se consumer.
y
2° Le rn suivi de t sechange le plus souvent en n chez les Ichqern, et toujours chez les Alt Ougadir.
Ichq. aharn, tente; hthąnl petite tente.
A. Oug. (drem, chameau ; talrćnt, chamelle.
Ar elhedma; A Oug. ĄheclenL, travail.
A Oug. anajum, porteur d’eau ; tanająnl, porteuse d’eau.
III) / precedant t assimile cette consonne : It ~ U.
aąelkil, cruche: fem. hiącllall.
ameltal, blanc ; fem. tamellall.
adegg"u(d, allie, parent par alliance; fem. l(idcggv"all. .
L’etape intermediaire de cette assimilation est representee par l, qu’on retrouve parfois chez les Bou Hsousen :
B. lis. ul lina et uli ma; Z. S. ullma. so?ur.
Dans le dialecte voisin des Ait Merouel, la rencontre li donnę
' w
toujours //.
Exception. — On releve lisilt, fer a cheval, et non lisill.
L’assimilation par / de / ou d est contraiiee par la tendance beaucoup plus inarquee du / a se transformer en r dans de pareilles conditions (v. plus loin Accommod^tion). On trouve cependant quelques exemples de cette assimilation :
Ar. riwaldin; Z.alwaUin, les parents.
Ar. azzad; Z ezzotl, indigence.
Z. ait rngill pour ait mgi.il, dont le il reparait dans le mot tamegduhi. la langue des Beni Mguild.
A ladeuxieme personne du singulierdes verbes termines par/, les Zaian superieurs changent le plus souvent ce / en r selon la e generale qui sera signalee plus loin n° 96. Mais ils assimi-