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mile, sans lui laisser dans ce cas meme le choix illi-mitó des moyens.
Le nom de civilisation de la guerre me semble rćpondrei toutes ces exigences.
Les dispositions que le premier tirage de ce petit ćcrit proposait d’introduire dans le projet du gou-yeruement russe considśre comme point de dśpart d’un Codę international, n’etaient qu’au nombre de sept. On verra dans ce second tirage qu’elles s’elóvent k celui de douze.
La premiere est une dćclaration 6nontiative et motivće du mai de la guerre; les articles II et III concernent les dcux principes fondamentaux de la civilisationdc la guerre; les sept suivants, sans em-brasser tous les principes gśnćraux qui dćcoulent des deux prćcedents, indiquent seulement les plus imporlants ; enfin les deux dcrniers articles sont la sanction du principe qui prescrit le rccours k 1’arbi-trage, et de celui qui oblige chaque Etat a respecter les rćgles śtablies par la convention internalionale a laquelle il a pris part.
L'adoption seule des trois articles 11, III et XI par la Conference de Bruxelles serait un immense progres et un immense bienfait, qui lui móriteraient rćternel lionneur d’avoir pose les premióres assises de l’^re nouvel!e du droit des gens k cct ćgard.
En ce qui concerne la mćdiation et 1’arbitragc international, la Conference ne ferait du reste qu af-fermir et ślargir la dćclaration dont la diplomatie avait prit la glorieuse iniliative dans le protocole du 14 avril i 856, et dont elle n’a pas su avec persze-rance exiger lexćcution, au grand regret du monde civilisó qui lui reproche cette dćfaillance dont elle supportera la responsabilitó morale devant 1’histoire.
Enfin j’ai compris en grandę partie, dans ce second tirage, les explications dont j’ai cru devoir accom-pagner, dans la stance du 8 aofli, 1’hommage de cet ćcnt a 1’Academie des Sciences morales et politiąucs, cn mdujuant en peu de mots la doctrine philoso-płnque et morale qui ótait mon point de depart.
La Rongere, 9 aoiii 1874.