106 Notes critiąues
Pologne, interdisciplinarite accentuee des Kulturwissenschaften) mais aussi les hypotheques qui pesent sur elles : la presence des mega-universitćs k Berlin (outre l’universite Humboldt, les Universi-tós Technique et Librę) et les contraintes financieres d’un Land pauvre. Au meme moment, certains universitaires allemands de Pouest s’interrogent sur les limites de leur propre modele, moins pro-fessionnel paradoxalement que le systeme franęais, du moins en ce qui conceme les universites classiques, plus cloisonne en disciplines jałouses de leur domaine et manquant de filieres selectives, comme il en existe partout dans le monde, sans tomber dans les travers carica-turaux de Pelitisme franęais (cf. ici le texte d’Hartmut Mełenk (Lud-wigsburg) « Gerer la crise de PUniversite. Reflexions sur la situation actuelle et les perspectives des universites allemandes »). L’introduc-tion synthetique de F. Genton, sans parvenir a relier completement des textes par naturę differents, a le grand merite de poser les ques-tions generales, plus pratiques qu’historiques, sur l’avenir des univer-sites franęaises et allemandes d’aujourd’hui, qui sont la suitę logique de toute enquete a ambition comparative comme celle-ci.
Christophe CHARLE
SWERRY (Jean-Marie). -Aumóneries catholiqu.es dans Venseigne-ment public. Un renouveau de la laicite ?/Preface de Jean Imbert. Postface de Mgr Patrick Valdrini. - Paris : Le Cerf, 1995. - 439 p.
Issu a la fois d’une these de doctorat en droit et d’une these de doctorat en droit canonique, ce livre, du au secretaire national de rAumónerie de Penseignement public, eclaire une realite meconnue et offre une contribution a la reflexion sur la pratiąue de la laicite dans la France d’aujourd’hui. La premiere partie, historique, evoque 1’institution des aumóniers dans les lycees napoleoniens. Ils sont nommes apres « choix concerte des responsables etatiques et eccle-siastiques », et sont retribues sur le budget de 1’Etat. La politique de laicite republicaine conduit a Particie 1 du decret du 24 decembre 1881, qui met fin a Pobligation pour les enfants catho!iques, et qui dispose que « dans les etablissements publics d’instruction secon-daire, le vceu des peres de familie sera toujours consulte et suivi en ce qui conceme la participation de leurs enfants a Penseignement et aux exercices religieux ». Le statut des aumóniers n’est pas modifie. Sans doute Pauteur porte-t-il un jugement excessif lorsqu’il estime 1’audience de ceux-ci « assez limitee ». La place des aumóniers dans une maniere d’elite intellectuelle du clerge franęais, leur influence dont il est bien des signes, conduisent & nuancer ce jugement. Leon