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qui on donnę les mSmes noms que dans la capitale. U y a la rue Saint-Denis, les Halles, la place Maubert, etc. Toutefois, c*est sur ce point que les gravures de Claude Chastłllon manquent de precisions. On aurait aime avoir une representation plus detaillee de cette yeritable ville provisoire de quelque 30.000 personnes dont Jean Yaultier de Senlis8 dit qu*entre "ses paroisses, il faisait beau voir celle des "grossiers" (marchands en gros), et merciers de Paris, beaux marches, belles boucherles, etapes a vin, tant par terre que par eau, apports de grains, folns, paiiles, bois de toutes sort es pour b£tir, faire loges et pour brGler et toutes autres sortes de marchandłses necessaires en une armee royale" ... "Toutes sortes de metiers etaient en icelle armee, qul y arrivaient de toutes parts, jusqu'aux corroyeurs, avec ieurs etablis et ustenslles, servant a chacun metier"... On ne distingue pas non plus ces terrains de jeux dont parle Jean de Vaultier : "plusieurs lices dressees, et tournois a courir la bague, ronds, deml-ronds pour dresser, piquer, voltigerf courbetter et manier toutes sortes de chevaux, a quoi s'ebattait sa majeste". La photographie aerienne ne revele aucune tracę de cette "yillasse" proyisoire, ni de ces aires de jeux, probablement parce que, a l'inver$e des fortifications de campagne, elles n'avaient pas entratne de terrassements notables. Par contrę, dans tous les secteurs actuellement en culture et qui ne sont pas encore urbanises, les ouvrages militaires de campagne apparaissent nettement a de rares moments precis, soit sur sol nu l*hiver par de fugitives t&ches de rosee matlnale, soit par des anomalies de la croissance des cultures et tout particulierement quand, les annees de secheresse, les cereales commencent a mOrir i leur jaunissement est plus rapide a 1'emplacement des remblais qu,ailleurs ; pendant quelques jours, des lignes jaunes sur fond vert dessinnent nettement les anciennes lignes de fosses qu'il s'agisse de ceux d'Henri IV ou des tranchees de la guerre 1914-1918 ou encore des enclos rituels de l'Age du Bronze : la photographie aerienne devient alors un palimpseste qu*il faut decrypter (fig.4).

On avait tendance a penser que, par flagornerie, Claude de Chastiłlon avait quelque peu amplifie les travaux de siege. II n*en est rien, tout au contraire. Le camp retranche et la ligne de circonvallation sont bien jalonnes de fortins en etoile et de redoutes iosangiques, le tout tracę avec la plus grandę rigueur geometrique, rien dfimprovise ou de hStif. Si les boyaux cfapproche et les forts qui defendaient les eglises isolees et les ponts de bateaux n*ont pas ete retrouves d’avion, c*est qu'ils sont desormals caches par le developpementI urbain. Par contrę, I*archeologie aerienne a revele le systeme complexe de defense des acces au camp retranche, systeme qui, curieusement, n*est pas figurę par le graveur du roi. Sur la photographie de la fig.4, on voit nettement apparaltre des interruptions de la iigne de defense. Elles sont protegees par des chicanes dont l*une est disposee parallelement a l*entree, comme le titulum des camps romains temporaires, en bois et en terre. Ce fait est tout particulierement interessant, car les archeologues consideraient la decouyerte dfun tracę en formę de titulum sur un cliche aerien comme caracteristique de l'epoque romaine. Interessant aussi parce que un tel dispositif dans un camp du XVIe siecle confirme que les militaires dfalors sont tres impregnes de reminiscences classiques comme en temoignent d‘ailleurs les traites de l'epoque : pour leurs ouyrages de campagne et le siege des villes, ils



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