Fart du discours, y compris par des auteurs qui ne semblent pas avoir une connaissance directi de son oem/re1 2*. Dans Ficonographie des arts liberaux, il est represente aux pieds de Ii Rhetoriąue29. Ciceron incame cette discipline aussi surement qu’Aristote symbolise Ii dialectiąue.
La reputation universelle dont il jouit au Moyen Age a pourtant quelque chose d< paradoxal. Bień qu’il ait ecrit au moins sept traites de rhetorique, son prestige repose alor essentiellement sur deux textes: le De inventione (87 av. J -C ), un ouvrage de jeunesse san; grandę originalite, qui reflete surtout Fenseignement reęu aupres de ses maitres, et la Rhetoria. ad Herrenium, un traite anonyme, a peu pres contemporain du De imentione et issu du memi milieu scolaire, attribue a tort a Ciceron jusqu'au XVT siecle. Au Moyen Age, ces ouvrage sont connus respectivement sous les noms de Rhetorica vetus et Rhetorica nova (ot secunda)30. La place qu’ils occupent dans Fenseignement varie d’une region et d’une epoque < 1’autre. Ils font Fobjet de nombreux commentaires a usage scolaire entre 1080 et 1225 puis apres une eclipse de plus d’un demi-siecle, a nouveau a partir de 1290. Mais alors que le; commentaires de la premiere periode sont majoritairement franęais, ceux de la seconde son presque exclusivement italiens31. Ce transfert geographique est significatif. Pendant qu’< Bologne on continue a porter un vif interet a la rhetorique classique, la formation dispensee a li faculte des arts des universites septentrionales relegue celle-ci au second plan; "Clearły, Aj comparison with logie and philosophical gram mar, rhetoric had a minor place in arts studia at Paris and Orford in the thirteenth century"n. La situation ne semble guere s’etre modifiet au siecle suivant: a Paris, la rhetorique est exclue des leęons "ordinaires" par les statuts de 136< comme par ceux de 1215 et de 125533. Ciceron n’est pas entierement neglige; certaines de se<
3 J. J. Murphy, "Cicero^ Rhetoric in the Middle Agcs”, pp. 334-335. id., Rhetonc in the Middte A ges. pp. 8< et %.
29 Harrv Caplan. "Classical Rhetoric and the Mediacval Theorv of Prcaching". Classical Philology. vol. 28, ik
(avril 1933). p. 73.
30 J. J. Murphy, “Rhetoric: Western European*. pp. 351-352.
'' J. O. Ward. “From Antiąuity to the Renaissance: Glosses and Commcntaries on Cicero's Rhetorica", p. 38.
P. Osmund Lewy. “Rhetoric at Paris and Oxford in the Mid-Thirteenth Century*. Rhetorica. vol. 1. no I (printemps 1983). p. 61.
” J. J. Murphy. Rhetoric in the Middle Ages. pp. 94-95 et 105. "While the records of medieval umversin curricula are of course fragmentary. and should be evaluated with sonie care, the patiem in respect to rhelorit is nevertheless quite elear. It is a panem of omission. The omissions occur. moreover. in statutes or othei documenls which are highly detailed in respect to other subjects such as grammar or dialectic’ (p. 95 n. 1).