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150 LA VERTU ET LE PRECEPTE

participe d’une maniere lointaine a cette notion qui s’applique d’abord a I’usage des facultes spirituelles 1. Quand il est question du domaine de Thomme, de son droit sur ses facultes, sur sa vie, ses membres, ce droit est determine et specińe dans Ie concret par le seul fait de l’existence de tel homme en particulier, c’est sa vie, ses membres; il s’integre sans effort dans 1’ordre objectif. S’agit-il de biens exterieurs a lui, de leur usage pour lui, c’est son intelligence qui dirige et determine Tapplication concrete de ce droit initial, toujours d’apres sa fin a lui, et aussi d’apres la fin naturelle de ces objets, leur ordre naturel. Et c’est le respect de cet ordre primitif qui constitue un dti naturel, debiłum naturale: In nomine ergo debili importałur quidam ordo exigentiae Del ne~ cessitałis alicuius ad quod ordinatur (1 *, 21, I, ad 3); cest un du qui appartient a cet ordre objectif. On peut y manquer de deux manieres, soit en se contentant de jouir au lieu de se seryir, soit en utilisant un objet contrę les indications claires de cette ordon-nance: non utitur, małe utitur (in IV Sent. d. 15, q. 2, a. 1, sol. 4).

Or, precisement, en ce dernier cas, 1’ordre naturel ne dit rien de positif, sinon que ce bien exterieur, par suitę de sa naturę meme, doit etre pour 1’homme objet de possession, puisque celui-ci a le droit d’en user; mais que cette possession soit commune a plusieurs ou propre a un seul, cette ordonnance premiere en pres-cinde, elle n’a de repugnance ni pour l’une ni pour Tautre, car tel objet n’a pas de lien naturel avec tel homme, pourvu que soit conservee cette tendance naturelle, cette finis operis de tout bien exterieur. Et comme saint Thomas s est prononce pour la possession privee, c’est qu’il entend bien, quelle que soit la maniere de la comprendre et de la rattacher a cet ordre primitif des choses,

1

Voir plus haut, p. 119.



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