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96 LA VERTU ET LE PRfiCEPTE

Comparant ce texte avec la definition deja donnee plus haut, on voit: l°qu’il s’agit dans le cas de Taumone du superflu de la justice au sens large, psu- opposition a une autre plus stricte stric-tiori modo, et qu’elle est ad proximum per modum cuiusdam equa-litatis. C’est de celle-la que parie saint Augustin. Ainsi la mi-sericorde qui elicite cet acte est une partie subjective de la justice; n’avait-il pas rangę 1’aumóne, acte de misćricorde, parmi les diffó-rentes especes de justice ? 2° que le sens du suum, objet de cette justice, est lui-meme assez affaibli. II dit simple egalitć, partage equitable des biens, equilibre; nous donnons de notre surabon-dance pour egaliser, niveler la situation; en cela nous r6ta-blissons un equilibre voulu par la naturę, puisque les biens temporels sont equaliter eorum sicut et nosłra, saltem secundttm conditionem naturę. Cette demiere incidente est une restriction qui veut rappeler la doctrine de Tauteur sur la propriete priv6e; celle-ci, selon lui, est necessaire dans 1’etat de naturę corrompue, mais elle est autant de droit naturel que la communautć des biens, cette demiere ex beneplacito naturę, 1’autre ex permissione naturęx. Tout en laissant donc bien intacte et intangible la pro-pri6te privee, il tient que le superflu doit aller au pauvre, selon ce bon plaisir de la naturę, qui elle ne distingue pas entre le tien et le mień; si donc lun surabonde, il faut quil donnę a un autre indigent pour que soit retabli requilibre naturel des biens de ce monde, justice au sens large: cuiusdam eęualitatis. Cest le cas du superflu. Pour l’extreme necessite il a aussi sa position nette: ... Verum est tamen quod omnia sińt communicanda tempore ne~ cessitatis exlremae, quoniam naturalis ratio dictat quod magis diii~ genda est salus proximi quam ista temporalia 1 2... On peut des lors

1

   Ouv. cit., f. 169vb.

2

   Ouv. cit., f. 169^.



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