102 LA VERTU ET LE PRECEPTE
trouvons une question delicate et posee sans broncher: An diuiies pauperibus in necessiłate subuenire nolmtes, raptores et fures in-terpretandi sint? Apres avoir enumere 1 es textes les plus forts d’Ambroise en ce sens, il apporte sa solution: Quod concedimus! II concede tout, avec cependant une restriction pour le superflu d'6tat des rois et des gouvernants; et il voit dans le refus de laumone une double prevarication: une contrę le septieme com-mandement et une autre contrę le cinquieme: in quantum ex de-fectu pauper perit1. Et cette faute contrę le septieme s’appelle \mfurlum interpreiatiuum qu’il a defini: omnis illicita rerum pos-sessio, avec cette remarque d Augustin: hoc certe alienum non est, quod iure possidetur: hoc autem iure, quod iuste: et hoc iuste, quod bene. Omne igitur, quod małe possidetur, alienum est: małe autem possidet, qui małe utitur2 3. Toutes ces explications d’autre part se rapportent manifestement au cas d’extreme necessite, puisqu’il y voit une offense contrę le cinquieme commandement, et qu’il repond aux plus vigoureux passages de 1’Ecriture en les interpre-tant uniquement dans le cadre de cette necessite8. Toutefois quand il explique les preceptes de bienfaisance4, n’avoue-t-il pas que le raptor de saint Jeróme est inexact, si le riche est dispose a melius dispensare, condition qui ne se v6rifie pour lui qu’en dehors du cas de necessite extreme ?
De cet ensemble tres evolue deja, si on le compare aux pre-decesseurs, on peut degager uniquement ceci: l’aum6ne a des attaches avec la justice dans les trois necessites qui peuvent se rencontrer; avec la justice generale, puisque 1’aumóne est de pre-
Ouv. cit., III» Pars, q. XXXVI, membr. 5, art. II, resol. (t. III, p. 148ra).
Ouv. cit., III* Pars, q. XXXVI, membr. I, resol. (t. III, p. 146ra).
Ouv. cit., IV Pars, q. XXXIII, membr. 1, resol. (t. IV, p. 463«).
Ouv. cit., III Pars, q. LIX, art. IV, resp. ad tertium (t. III, p. 239™).