316 SAINT* ANNĘ DAURAY
plus dans nos Acoles primaires libres : si notre diocAse est dans une situation privilAgiAe au [>oint de vue de 1’enseignement chretien, c'est 6 coup sfir et sans nier le mArite d’aucun autre, principalement grAce A lui.
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Le village possAde difTArentes associations qui sont placAes sous la direction exclusive des chapelains: il y en a pour les hommes et les jeunes gens, pour les femmes et les jeunes fiłles.
La congrAgation des Jeunes fiIles est particuliAre-ment prospAre.
II y a des milieux oCt cette oeuvre est plus opportune qu'ailieurs : si la jeune filie est exposee aux pArils d’une vie sAdentaire et tranquillef si le tAte-A-tAte frAquent avec des Atrangers, pAlerins ou touristes. est pour elle une occasion de coquetterie et de frivoIitA, si les chants et les spectacles dont elle est tAmoin presque tous les jours, exaltent sa sensibilite, — ne faut-il pas, A ce genre de vie qui affine l'Ame il est vrai, mais peut aussi dAgAnArer, opposer le contrepoids d'une piAtA sArieuse et sanscesse ravivAe A une source surnaturelle.
La congrAgation (1) de la Sainte Vierge fut fondAe en 1856, avrec le concours des FidAle.s Compngnes et dans leur chapeile; la supArieure de la maison Atait la prA-fAte de la congrAgation. En 1860, au dApart des reli-gieuses, le siAge en fut transportA dans la chapeile du FAlerinage ; et il y est restA depuis.
Sa fAte principale est TlmmaculAe Conception.
Aucun choix ne pouvait Atre meilleur ici, car ce mystAre a l’avantage de glorifier A la fois la filie et la mAre, sainte Annę et la Sainte Vierge.
(1) La congrAgation admettait des elAvcs internes et des femmes du village; les deux assistantes Ataient prises parmi les personnes du dchors.
Ouandon a reconstruit la basilique, les congrAganistes ont eon* tribuA 4 payer 1’autel de sainte Elisabeth.
Les rAunions ont lieu dans une des chapelles de la basilique, derriArc 1’autel de la Statuę miraculeuse. k
Lassociation des MAres chrAtiennes est une section dAtachAe de la congrAgation des Jeunes filles : elle a sa rAunion une fois par mois.
Une association de ce genre devait tout naturelle-ment se former ici, surtout depuis que la confrArie des • MAres chrAtiennes du diocAse a AtA agrAgAe A 1'archi-confrArie de Sainte-Anne (1).
Les hommes ne sont pas groupAs en confrArie ; mais ils n’en sont pas moins 1’objet de la sollicitude des chapelains.
M. Cadic commenęa par organiser une « maison du peuple », oii pour Achapper A la promiscuitAde 1'auberge, il leur Atait loisible de se retrouver ensemble, et de se distraire honnAtement (2).
Du reste la plupart d’entre eux, en entrant dans la compagnie des Pompier?, forment une Corporation spAciale qui a aussi un caractAre religieux.
Une confArence de Saint Vincent de Paul, fondAe en 1874, donnę & quelques-uns 1’occasion de se rAunir encore plus souvent pour leur propre sanctification et pour 1'assistance des pauvres.
Enfin tous les hommes du village sont pAriodique-ment eonvoquAs A des prAdications qui sorit faites spAcia-lement pour eux dans la basilique; et ę’a AtA longtemps une tradition au village qu'aprAs avoir suivi les exer-cices de leur retraitc annuelle, les hommes se rendent tous ensemble au bourg pour la communion pascale.
Le premier patronage est aussi l’oeuvre de M. Cadic.
A ces jeunes gens, obligAs de se disperser pour faire leur apprentissage et avoir un gagne-pain, il Atait
(I) Voir le chapitre de la ConfrArie.
<2) Celtę maison Atait situAe dans Tancien Kcranna, prAs de la maison dc Nicolasie.