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128 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

d’administration si Ton veut, impliquant necessairement chez celui qui l’exerce, ou chez un autre de qui ii depend, une pos-session veritable; autrement on procederait a Tinfini. C’est ce lien etroit au domaine veritable qui confere a la dispensaiio sa notę speciale de distribution personnelle, independante dans son exercice de touie intertcntion cTautrui du meme rang, le distributeur agissant aux yeux de ses egaux comme s il etait vraiment le pro-prietaire; et ce mot est par la celui qui rappelle davantage la possession priv6e, le dominium.

Mais dans le texte present, ce pouvoir est intimement uni au precedent, celui de prendre a sa guise tous les bons soins neces-saires, il en decoule spontanement; et puisque celui-la 6tait donnć comme l attribut par excellence du proprietaire individuel, le terme de dispematio revet son sens fort et plein; il ne s’oppose pas, il s’unit. II n’est donc pas un pur synonyme de procurare, il ajoute 1’idee des relations d’un tout a ses parties: a la sollicitude g6nerale, la cura, il joint la sollicitude speciale du chef de familie vis-a-vis des siens; c’est un soin special, requis par la societe par-ticuliere qu’il gouverne: n’est-ce pas ce que comporte tout gou-vernement, d’apres la celebre definition thomiste de la loi: ... ab eo qui curam communitatis habet promulgata (1a 2ae, 90, 4) ? Ainsi ce pouvoir doit s’entendre de Yensemble des bom soim deja expli-ques, mais char ges de toute la sollicitude d* un bon chef de familie encers les membres de sa petite communauie K

Nous avons maintenant sous les yeux les deux pouvoirs etroite-ment lies qui, aux yeux de saint Thomas, legitiment la propriete

1. II est pour le moins vague de traduire cette poiestas disptnsandi comme le fait le P. Cavallera, S. J.: « Dispensandi, qui se rapporte lui aussi a ce meme bien (que la potestas procurandi) designe le pouvoir qu’a 1’homme d’en disposer au mieux de ses interets, de 1’utiliser de telle ou telle maniere, de



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