3240963845

3240963845



142 LA VERTU ET LE PRŚCEPTE

extraordinaire. Le cas normal demeure la librę disposition de son superflu, comme le communisme d’usage est la restriction nor-male et ordinaire de la potesias procurandi; et un certain communisme reel (explique plus loin), qui Tatteint et momentanement renchaine, ne peut etre qu’un cas anormal et extraordinaire. Ce qui confirme bien que le devoir de Taumone se rattache sponta-nement et naturellement a 1’ust/s.

§4. — CONCLUSION; RfiSULTATS ACQUIS

Cette petite enquete necessaire nous montre que le principe directeur de la theorie de saint Thomas sur 1’aumóne, la destina-tion providentielle des biens, a reęu des precisions importantes; il y a marque son empreinte personnelle. En effet, les Peres avaient insiste avec force sur le souverain domaine de Dieu, et laisse dans 1’ombre le domaine particip6, qui est un domaine ve-ritable pour 1’homme et constitue un pouvoir veritable sur les biens appropries legitimement; ils ne l’avaient pas nie cependant, mais ils voulaient voir surtout en Thomme riche un dispensateur, un 6conome, qu’on traite de voleur, autrement dit de proprietaire illegitime, s’il ne remplit pas ses obligations de bienfaisance que lui indiquent la naturę des biens qu’il gere et son role d’adminis-trateur. Les scołastiques pre-thomistes avaient surtout mis l’ac-cent sur la naturę des biens terrestres, leur destination commune, biens qu’on doit donc se partager egalement; et ils avaient fait intervenir, en plus de la misóricorde ou de la piete, un comman-dement divin qu’ils mettaient toujours en vive lumiere.

Saint Thomas recueille avec soin toutes ces indications, mais il y introduit une notion aristotelicienne fort utile pour marquer avec vigueur la realite, l’inviolabilite et l’ind6pendance de la propriete privee, et qui par la md fortement en eDidence le domaine



Wyszukiwarka

Podobne podstrony:
164 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE obj. 2) et a laquelle il avait repondu qu’elle procedait de l’avarice en
166 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE afin de 1’adapter aux horizons nouveaux d’une philosophie chre-tienne. D
168 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE essence et generale par son influence, son imperiumx; ce role enfin nous
172 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE d’un du morał, lequel, s’il donnę lieu a des relations juridiques (et c’
174 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE homines bene ordinentur ad communicationem cum Deo. Homo autem Deo coniu
178 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE a servir a tous, etant un du naturel, offre spontanement prise a rordonn
180 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE communication obligatoire, qui ne se restreint pas au superflu, mais emp
182 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE pas encore au pauvre. Or, 1’aumóne est essentiellement le don d’un bien,
184 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE § 3. — SOLUTION D’ENSEMBLE; JUSTICE ET CHARITfi, Apres avoir etudie le r
186 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE 2«, 108, 3, ad 4). La justice, au contraire, dont 1’acte est d’etre ad a
188 LA VERTU ET LE PRECEPTE culpae liberare, pertinet ad misericordiam et dilectionis affectum: secu
86 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE ratims bonus qui doit faciliter le travail de la volonte. Si donc les obj
88 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE complissant le precepte on poserait donc un acte exterieur qui serait de
92 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE Id la justice prend nettement le pas sur la misericorde; bien plus, apres
96 LA VERTU ET LE PRfiCEPTE Comparant ce texte avec la definition deja donnee plus haut, on voit: l°
98 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE simplement s’entendre subjecło et essentia, parce que l*une et l’autre ve
100 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE tion nouvelle en distinguant trois sortes de necessite, qui toutes trois
102 LA VERTU ET LE PRECEPTE trouvons une question delicate et posee sans broncher: An diuiies pauper
104 LA VERTU ET LE PRE.CEPTE de la justice donnee par P. Lombard et saint Augustin: Iusticia est in

więcej podobnych podstron