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demeura particuliórement pónótró de cette dćvotion; « jamais Breton bretonnant n’aima davantage laSainte de son pays et ne fit plus de propagandę pour son culte ». Un jour, passant ó 1’endroit ou s’ólóve aujour-d’hui la.chapelle, il avait pris une módaille de sainte Annę et l’avait cachóe en terre, en adressant k la sainte cette naive prióre: « J’ai semó votre módaille; k vous maintenant d'y faire pousser une ehapelle. » Une cha-pelle en effet s’est ólevóe de terre en cet endroit; elle fut solennellement bónite en 1861 (1).
Les Augustlnes de VAsaomptloa. — Cette Congre-gation a ótó fondóe sous 1’inspiration de M. Combalot. Etant k Saintc-Anne d’Auray en 1825, et priant devant la statuę miraculeuse, cet homme apostolique avait entendu une voix intórieure lui disant que la sainte Vierge desirait la fondation d’une Congrógation de femmes destinóe k honorer spócialement le mystóre de sa glorieuse Assomption. Et, depuis, cette pensóe ne l’avait plus quittó jusqu’& ce qu’il la vit róalisće par le R. P. d'Alzon (2).
Lee Rellgleuses du Sacró-Cceur (k Saiat-Jacut). —
Angólique Pedron (qui devait ćtre leur premićre supó-rieure gónórale), encore trós indócise au sujet de sa vocation religieuse, un jour, dans le pró ok elle gardait son troupeau, fut saisie d une inspiration soudaine; elle se jęta k genoux et demanda k sainte Annę de lui faire connaltre la volontó de Dieu a son ógard. A 1’ins-tant móme scs anxiótós disparurent, elle vit clairement ce qu’elle avait k faire ; et elle ne tarda pas k rejoindre le groupe des pieuses filles qui allait devenir la Congrógation du Sacró-Cceur (3).
Lee Petltes Soeura des Pauvres. — Voyant leur fondateur atteint d’un fnal incurable (en 1850) et me-
(tt Ibid., II, 359.
(2) Lei oriffines des Dsmct de VAssomption.
(3) Histoire des Soeurs du Sacr4+C<eur, par A. Guyot.
nacó d’une mort prochaine, elles le vouórent & sainte Annę d'Auray, et prirent envers la Sainte 1’engage-ment, si elle les exauęait, de 1’honorer d’une manióre spóciale, dans toutes les maisons de la Congrógation naissante.
A partir de ce jour, le P. Le Pailleur óprouva une amólioration sensible, et, avant la fin de la neuvaine, il se trouva complótement gućri. II vint en action de grAces A Sainte-Anne d’Auray accompagne des deux assistantes.
Une statuę de sainte Annę fut placóe alors au centre de la Maison-Móre, conformóment A la promesse faite ; et chaque communautó de la Congrógation est dósor-mais tenue de possóder une statuę semblable (1).
Les Fllles du Saint-Eaprtt. — En 1902, la congrógation etait menacee de dissolution, en reprósailles des manifestations populaires qui avaient eu lieu autour de leurs ócoles au pays de Lóon.
Le Conseil, dans une delibóration du 22 aodt, fit vceu, si le peril ótait ócartó, de dólóguer tous les ans en juillet deux de ses membres au sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray, d’y faire cólóbrer le saint sacrifice et brńler un cierge...
Leur prióre fut exaucóe; et les religieuses tómoignent leur juste reconnaissance en dóveloppant dans le cceur de leurs ólóves la confiance en sainte Annę (2).
(t) Arehicet du Ptlerliuge: nouveau recaeil, n‘ 30.
(2) Communicatiou dc la Maisoo-Mćre (26 aoót 1919).