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LES PREUYES DIRECTES 23
le premier ordre a une necessite conditionnee 1; la condition est remplie quand intervient la necessite absolue d’un etranger, le second ordre. Si, au contraire, n’intervient aucune semblable necessite, il n’y a aucune raison de modifier le premier ordre, celui des personnes.
On voit donc que ces deux ordres ne sont pas completement distincts, independants l’un de lautre; mais qu’il y a entre eux une subordination reelle, le premier role etant attribue a Tordre des personnes a secourir, qui est 1’ordre normal, naturel. Mais tous les deux par ailłeurs dependent du grand principe de la des-tination des biens terrestres. Dans le premier Yordo suboentionis considere directement la necessite des personnes, et laisse dans lombre la distinction des necessites; dans le second Yordo sub-Centionis envisage directement et immediatement les necessites elles-memes dans leur hierarchie propre, et rejette au second plan les personnes a secourir. Ce dernier ordre toutefois est le point d’ap-plication le plus immediat du principe generał, pui$que les biens du monde sont primo et per se pour les necessites de la vie humaine et sociale considerees en elles-memes. Et l’on pourra dire que pour saint Thomas a 1’interieur de 1’ordre de la pi6te (necessite des personnes), qui est la consideration principale dans le devoir de 1’aumóne, joue le grand principe de la destination naturelle des biens (necessite en elle-meme).
Du chevauchement bien compris de ces deux ordres inade-quatement distincts, on deduit sans peine qu’il est de precepte: 1. de donner le superflu d’etat a la necessite conditionnee des etrangers, 2. de donner le superfluum nitae a la necessite absolue
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Le mot conditionata s’opposant a absoluta suggere cette explication rigoureuse du texte dans sa signification logique; d’ailleurs a Yad /“m on ne parlera que de la necessitas prima et secunda.
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