LES PREUYES DIRECTES 55
bienseance (ad 4um), est certainement incompatibłe avec un exces notable. Cette limite depassee, ii y a faute mortelle, parce que le superflu du clerc doił. aller aux pautres; c est le tempus ad quod obligat praeceptum. On le voit, il n’etait pas tant question de savoir s’il y avait precepte de donner son superflu, mais de savoir quand on etait dans cette situation qui oblige a Taumone, non seulement par la seule destination naturelle des biens materiels, mais encore par la volonte positive de TEglise, qui a confie a des mandataires Tadministration de ses biens. On voit aussi par la que c’est la maniere de proceder habituelle, appliquee a un cas parti-culier: lutilisation des biens de ce monde selon les fins indiquees, naturelles ou positives. Le cas du clerc, s’il est un peu special, re-tombe quand meme dans la categorie generale des gens qui ont du superflu. C’est certainement la une source d’obligation, un temps.
Quel sera le role de la necessite alors? A priori on peut dire que le clerc se trouve dans la situation du laic. Cette Kypothese est immediatement confirmee par les deux premieres objections, qui portent sur cette difficulte, et qui prennent la chose en generał. Les reponses garderont aussi le meme horizon agrandi et nous permettront de voir roboree ou infirmee la position deja prise vis-a-vis de cette deuxieme source d’obligation.
1) Voyons la premiere objection, et attentivement:
Videtur quod clerici peccent mortaliter, si ea quae eis super-fluunt in eleemosynas non largiantur. Quia super illud Luc. III, Qui habet duas tunicas, det unam non habenti, dicit Glossa: De duabus tunicis dividendis datur praeceptum; quia si una dividatur„ nemo yestitur in dimidia tunica, et nudus remanet qui accipit et qui dedit. Sed per largitionem unius tunicae intelligitur largitio eorum quae superfluuni ad nccessitatem viiae, ut patet per ea quae in eadem Glossa praemittuntur. Ergo dare superflua est in prae-cepto. Sed qui transgreditur praeceptum, peccat mortaliter. Ergo ille qui non dat superflua pauperibus, peccat mortaliter.