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LES PREUYES DIRECTES 31

cłu superflu quod tenetur dare; or, ce superflu, d’apres 1’enseigne-ment de saint Thomas, connu de ses auditeurs, est le superflu d’etat. D’ailleurs on ajoute immediatement un determinatif qui ne peut s’appliquer qu’a ce superflu: il est deja obligatoire de le donner aux pauvres. II ne s’agit plus maintenant que de savoir s’il faut donner a ce pauvre qui demande, et sous peine de pćche. Est-ce que tempus urget? On repond que tout depend de l’in-digence prćsente du mendiant. S’il y a extreme necessite, 1’obli-gation simpose de donner a celui-ci, hic et nunc; autrement faute grave; s’il n’y a pas extreme necessite, le precepte de laumonc ohlige encore: ąuamois teneatur dare, mais son accomplissement est laisse a la prudence du riche; le precepte urge, mais non pas hic et nunc. N'est-ce pas la i enseignement deja expose: la dis-tinction des deux sources de 1’obligation, inadaeąuate, et la pre-dominance de la premiere, mais avec des complements de doctrine importants pour la pratique du precepte, pour le tempus ad quod obligat praeceptum? Dans le premier temps, ex parte dantis l’exis-tence du superflu oblige, mais laisse librę de remplir lobligation quand on veut et envers qui on veut, les indigents bien entendu; le deuxieme ex parte accipientis vient restreindre ce premier temps et le completer en lui imposant une execution immediate, a la maniere d’une precision a la regle generale; et cela d’autant plus que nous savons deja que dans ce cas il faudrait meme donner plus que ce superflu d’etat.

IV. — Texte central

A) Nous voici enfin a la derniere expression de la pensee du Docteur, murie par pres de vingt annees d’enseignement, de re-flexion, de lectures. Plus degage de 1’influence de ses maitres et par la plus personnel, modifiera-t-il sa position initiale au sujet