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LES PREUYES DIRECTES 67
ment il y aurait une partie des biens dont 1’usage ne correspon-drait pas a leur destination naturelle, et pour garder la compa-raison, la naturę ne donne-t-elle pas a la vertu generative tout ce qui reste apres avoir fourni le necessaire a la nutrition et l’aug-mentation? N’avait-il pas dit en solutionnant le cas de cons-cience propose a la dispute extraordinaire de Noel 1257 (Quod. 8, a. 12):
Quamvis teneatur dare superfluum pauperibus, non tamen te-netur omnibus dare; nec huic dare; sed tenetur distribuere secundum quod sibi visum fuerit opportunum.
Et si les expressions elles-memes employees, dare eleemosynam de superfluo (Sentences et Somme), peuvent preter a quelque hesi-tation sur la pens6e, il y a pour couper court a toutes les inter-pretations forcees un texte net qu’on trouve, non pas dans la doctrine de 1’aumóne ex professo, mais un peu plus loin a propos des dimes:
Ad quartum dicendum quod secundae decimae, quae reserva-bantur ad sacrificia offerenda, locum in nova lege non habent, cessantibus legalibus victimis. Tertiae vero decimae, quas cum pauperibus comedere debebant, in nova lege augentur, per hoc quod Dominus non solum decimam partem, sed omnia superflua pauperibus iubei exhiberi: secundum illud Luc. XI: Quod superest, datę eleemosynam... (2a 2“, 87, 1, ad 4““).
Ce renvoi au texte central de la q. 32, a. 5, nous en livre mainte-nant la comprehension totale.
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